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Société Américaine

4 mars 2012

bibliographie

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Documents imprimés :
Livres:

F. Hopkins Michael -  Les dossiers de l’histoire : la Guerre froide . GEO, 2011.

André Fontaine– La guerre froide 1947-1991. Points, 2004.

Ignacio Ramonet–  Propagandes silencieuses . Folio actuel, 2003.

Klaus Berndl, Hattstein Markus, Knebel Arthur, Udelhoven Hermann-Josef – Histoire visuelle du monde .National Geographic, 2005.

Erwan Benezet et Barthélémy Courmont . Washington Hollywood : comment l’Amérique fait son cinémaArmand-Colin, 2007

Brigitte Gauthier. Histoire du cinéma américain. Hachette supérieur, 1995

Jean Ungaro Américains, héros de cinéma, L’Harmattan, 2000

Claude Forest, Du héros au super héros, mutations cinématographiques, Presses Sorbonne Nouvelle, 2009

Jean-Michel Valantin ,Hollywood, le Pentagone et Washington : page 173 a 176 (cinema de sécurité nationnal)

André Kaspi, Les américain. 2. Les états unis à nos jours ; page 406, 411, 466

Rene Remond , Histoire des Etats Unis

Magazine :
« Nouvel Observateur » : dossier sur le FBI sous John Edgar Hoover par Doan Bui et Isabelle Monnin du 12 janvier 2012.

 

Documents électroniques :
Sites web :

Sites sur les comics reprisent en film par hollywood :

http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/films-marvel-propagande-us-87301
http://www.infoguerre.fr/fichiers/hollywood_propagande.pdf
http://www.les-yeux-du-monde.fr
http://www.paulgravett.com/

Précisions guerre froide :
http://www.infoguerre.fr/
http://cartoflash.free.fr/motcle/pages/guerrefroide.htm

http://www.guerrefroide.net/



Article de Zachary Louis trouvé sur :

http://iletaitunefoislecinema.com/memoire/2196/le-cinema-americain-a-lassaut-du-monde

Article du professeur Pascal Bauchar :
http://www-zope.ac-strasbourg.fr/sections/enseignements/secondaire/pedagogie/les_disciplines/histoire-geographie/cinema__histoire/filmographies/le_cinema_hollywoodi/downloadFile/attachedFile/introcinemahollywoodien.pdf?nocache=1186474661.79

Lien vers la vidéo de la signature des accords Blum Byrnes :
http://www.ina.fr/fresques/jalons/fiche-media/InaEdu01263/la-signature-des-accords-blum-byrnes-1946-?video=InaEdu01263

Site de l’académie de Versailles dans lequel nous avons trouvés des informations sur les accords Blum Byrnes :
http://www.histoire.ac-versailles.fr/spip.php?article604

Sites sur lesquels nous avons trouvé des informations sur les rapports entre Hollywood et l’état ou les institutions nationales telles que la CIA ou le FBI :
http://propagandeusrockyrambo.wordpress.com/2011/03/26/57/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Central_Intelligence_Agency
http://propagandeusrockyrambo.wordpress.com/2011/03/26/le-cinema-hollywoodien-vitrine-militaire-du-pays/
http://www.herodote.net/articles/article.php?ID=1070&target=1
années Reagan : http://propagandeusrockyrambo.wordpress.com/2011/03/26/le-cinema-dans-les-annees-reagan-et-la-mise-en-place-dun-modele-propagandiste-a-hollywood/

Sites où nous avons trouvé des informations sur le pentagone, la CIA et le FBI
http://les-yeux-du-monde.fr/histoires/9120-le-fbi
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pentagone_%28%C3%89tats-Unis%29
http://fr.wikipedia.org/wiki/Central_Intelligence_Agency

Informations sur le cinéma américain :
http://cinemediafilm.chez.com
http://tortillafilms.tortillapolis.org/
http://planete-culture.com/


Sites nous donnant des informations sur les différents types de films hollywoodiens :
http://www-zope.ac-strasbourg.fr/
http://www.paperblog.fr/


Reportages / Documentaire :
« la propagande du pentagone »  reportage de E. Pacull, coproduit par ARTE en 2004
« Opération Hollywood »  documentaire réalisé par Emilio Pacull et Maurice Ronai en 2004

 

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4 mars 2012

Conclusion

  

   Le cinéma, comme démontré précédemment est un outil idéal de propagande. L’utilisation stratégique de cet art par la malléabilité de l’outil et l’influence qu’il exerce a permis la profusion de l’idéologie américaine. C’est pour cela que l’intérêt de l’état américain pour Hollywood se confirmera durant la seconde partie du XXème siècle. J’ai donc montré que la prédominance économique d’Hollywood et les liens étroits qu’il existe entre les institutions nationales et Hollywood ont abouti à l’utilisation de l’industrie cinématographique comme moyen de propagande. La force que tire Washington de Hollywood en tant qu’instrument de propagande est donc indéniable.

 

   Mais en guise de conclusion de mes recherches, je vous propose de relativiser tous ces propos qui accablent le cinéma américain sur son intégrité.

En effet, l’histoire cinématographique montre que Hollywood a su prendre parfois ses distances avec les interventions américaines, particulièrement dans les films traitant de la guerre du Vietnam. Ce cinéma intègre une part de réflexion et de distance vis-à-vis de l’utilité de la violence et de la guerre, ainsi que sur les effets néfastes que ceux-ci ont sur le moral des troupes et des vétérans. De plus, la question de la dissuasion nucléaire et de ses dangers est posée dans de nombreux films : Docteur Folamour, La planète des singes, L’âge de cristal, Terminator…

 La collusion entre Washington et Hollywood est indéniable, mais les blockbusters ne sont pas toujours tendres avec les hommes politiques.

 Si certains critiques veulent voir dans les blockbusters américains les reflets d’une société de plus en plus militarisée et qui prône les valeurs guerrières, on peut au contraire opposer que nombre de ces films traitent du risque de fascisation de la société. L’Etat protège les citoyens mais peut tout aussi bien représenter un danger potentiel pour les libertés. La saga de la guerre des étoiles ne montre-t-elle pas les tendances dictatoriales de tout pouvoir politique et la transformation d’une République en Empire ? D’autres films présentent également cette tension entre une société autoritaire et la nécessité pour les individus de conserver leurs libertés.

 Par ailleurs, il faut remarquer qu’il n’est pas si anormal que des films américains à gros budget fassent parfois l’éloge de la puissance de leur pays et de la justesse de ses combats, dans un pays assez patriotique. Le contraire serait plus étonnant. De l’autre côté de l’Atlantique, le même type de films glorifiant les armées européennes semble aujourd’hui impensable. C’est sans doute aussi la raison du succès de ces films à thématique nationale qui connaissent un succès mondial. En Europe et en France, toute thématique politique impliquant une vision de fond sur la situation et le devenir de la puissance culturelle et militaire européenne a depuis longtemps laissé la place aux films de mœurs et comédies mettant en scène la classe moyenne. Par l’absence de production de blockbusters ayant une vision de ces choses-là, ces pays se condamnent en quelque sorte à voir par les yeux de l’Amérique, tout en marquant leur réprobation.

 

 

4 mars 2012

Les films de science fiction

Dans les années 1950, le cinéma de science-fiction connaît un important développement. Le climat de Guerre Froide a en partie contribué à cet essor.

De nombreux films évoquent, sous des formes métaphoriques, la lutte entre la Terre (c’est-à-dire les Etats-Unis et le camp Occidental) et des mondes menaçants, comme la planète rouge Mars (le monde soviétique). On le voit dans Invaders from Mars de W. Menzies  sorti en 1953. Ces films mettent alors en scène des invasions d’extraterrestres. Le danger vient toujours d’ailleurs et, à partir des années 50, il représente indirectement le communisme. L’armée américaine souhaite garder son image de vainqueur de la seconde guerre mondiale, et ses soldats sont constamment représentés comme les invincibles protecteurs du bon peuple américain.

L’industrie cinématographique Hollywoodienne joua aussi sur le registre du nucléaire et sur sa possible apocalypse dans le but de critiquer la crise de Cuba qui a énormément choqué et effrayé les américains. Souvenez-vous du Dernier rivage de Kramer en 1959 lors duquel la fin du monde est causé par la puissance des armes nucléaires. 

 

4 mars 2012

"Self made man" versus "cinéma de sécurité nationale"

           Pour illustrer tous mes précédents propos je vais vous exposer deux types de films très représentatifs de cette propagande.
Tout d’abord dans la partie « self made man » qui transmet  la vision de l’américain dream,  nous avons toute la saga des Rocky et plus particulièrement Rocky 4 qui est le volet le plus propagandiste de la saga. Il fut réalisé par Sylvester Stallone en 1984.
Rocky 4 est l’exemple même du film de propagande américain. De l’affiche à la musique en passant par le scénario, les montages, les personnages ; tout fut réalisé pour transmettre l’image de l’homme idéal américain :
D’abord, rappelons qu' à l’origine Rocky est un boxeur de seconde zone, émigré italien, qui réussie et devient légendaire grâce sa force, sa volonté et sa persévérance.

L’affiche :

rocky

On y voit en premier plan un homme victorieux, fière qui clame sa joie. Il reflète l’image d’un conquérant, d’un vainqueur, d’un champion. L’homme est torse-nu et particulièrement musclé. Il est égratigné au visage,ce qui montre que son parcours vers la réussite fut constitué d'épreuves épineuses et risquées, que Rocky a su surmonter.
Le deuxième plan n’est constitué que du drapeau américain, qui met en parallèle le succès du champion avec la réussite des Etats-Unis. Il symbolise la réussite américaine.

Apollo Creed est un ancien rival et ami de Rocky Balboa. La complicité et la fraternité des deux hommes sont là pour prouver que malgré leurs différences, les américains sont soudés contre l’ennemi. Apollo doit livrer un combat très important contre Ivan Drago, un boxeur russe. Il demande à Rocky de l'entrainer pour cette épreuve. Mais il sera tué sur le ring. Rocky culpabilise de n’avoir pu le préparer convenablement et va demander un combat contre la « machine russe » pour venger la mort de son ami. Une confrontation se déroulera sur le sol russe. Et Rocky gagnera après un rude combat.
Le fait que Rocky soit victorieux sur le sol soviétique, malgré un public hostile, seul contre tous, donne un aspect encore plus héroïque et mythique au combat.
La Russie est décrite avec les stéréotypes de froid et de glace pour enlever toute âme à ce pays.
Le combat a lieu le 25 décembre, date très importante pour les chrétiens qui dénonce un athéisme soviétique. Cette connotation religieuse glorifie un peu plus le héros.

Le personnage d’Ivan Drago (dragon) le boxeur russe est sans cesse dénigré. Le réalisateur veut que le spectateur haïsse cet engin à boxer « MADE IN RUSSIA ». Et par tous les moyens, il cherche à le rendre terrifiant et détesté du public.

Ensuite, une séquence va comparer les entrainements de Rocky et ceux d’Ivan : Rocky s’exerce en coupant du bois, en tirant un traineau et en escaladant des montagnes alors qu’Ivan s’entraine sur des appareils de musculation assistés par des ordinateurs.
Le fait d’avoir tué Apollo, de n’avoir aucune croyance et d’être comparé à une machine de guerre le rend inhumain aux yeux des spectateurs, il devient l’ennemi national.
Lors de la fameuse scène du combat les deux commentateurs parlent du boxeur russe : « le grizzli de Sibérie » « le tueur qui vient du froid ». 
Ivan a tout du stéréotype arien, il est grand, blond, musclé, et se tient droit avec un air hautain, il est sûr de lui et de sa victoire. Le public va l’apparenter au régime hitlérien et cela va agir négativement sur leur conception du régime communiste.

Le regard globalisateur du public va influer sur la vision qu’ils ont de L’URSS et des communistes.

 

          Le deuxième type de films caractéristique de la propagande cinématographique américaine sont les films de «sécurité nationale » c'est-à-dire des films dont le contenu est fortement idéologique et cherche à donner l’image d’une Amérique toute puissante qui ne craint aucune menace extérieure. Ce sont des films produits pour étaler la sur-militarisation de l’armée des Etats-Unis au monde. Ces films transmettent un message impérialiste clair : l’Amérique est le leader mondial et le garant de la paix universelle. 

D’une manière générale, une grande partie des films de guerre américains sont des œuvres cinématographiques qui font la promotion du militarisme des Etats-Unis.

Voici les plus marquants :
The War of the Worlds ; 1953
Midway ; 1975 
Cross of iron ; 1977
The big red one ;1980 
The sea wolves ; 1980
Full metal jacket ; 1987 



Penchons nous plus particulièrement sur la saga des Rambo et Top Gun qui sont deux emblèmes de la propagande millitaire américaine.

Rambo :


Rambo réalisé par Ted  Kotcheff, sortie, 1982 est le premier volet d’une série de 4 films. Cette saga est classée dans la catégorie des films américains de « sécurité nationale ».
Le personnage de John Rambo, ancien béret vert de la guerre du Vietnam, est interprété par Sylvester Stallone.
Ce film est une glorification de la capacité d'intervention des forces américaines. Il montre un ancien combattant qui a gardé toutes ses aptitudes physiques grâce a son surentraînement. Il doit survivre, est traqué, et malgré cela garde ses valeurs et ne fait que se défendre.  
Le succès de ce premier volet donne suite à Rambo 2 : La Mission et Rambo 3 qui sont les volets les plus représentatifs de la saga de ce « cinéma de sécurité nationale ».  Ce sont des films explicitement patriotiques qui célèbrent la force et l'initiative individuelle du personnage de Rambo.

Top Gun :


Top Gun est le film publicitaire de l’armée américaine par excellence. L’armée y glorifie la force de ses troupes, y expose son élite et y vante sa force matérielle militaire. Tout est dans le spectaculaire, ce film est la reproduction du "show off" hollywoodien. Les cascades aériennes, prouesses vertigineuses, numéros de voltige et de rodéo aérien se mêlent à une romance incongrue entre le jeune et talentueux Maverick ; qui intègre la mythique école de pilote Top Gun et son instructrice militaire Kelly McGillis. A cela s’ajoute la rivalité entre les différents membres plein de charisme de cette élite des pilotes de l’aéronaval. De plus la musique, bien que commerciale s’ajoute au succès du film et sera récompensée par un Oscar. Même le coté tragique est présent : souvenez vous de la mort du coéquipier et meilleur ami de Maverick.

Tous les éléments sont réunis pour faire de Top Gun un succès commercial. Evidemment, le film se déroule en plein cœur de la Guerre froide, quand les tensions entre Russes et Américains sont à leur comble. Quand les russes attaquent à bord de leurs MIG, nos héros surentrainés sont là pour sauver le monde d’une guerre inutile.

Top Gun rapportera plus de 344 millions de dollars de recettes mondiales. 

 

4 mars 2012

La propagande américaine : Idéologie et Impérialisme

Afin de comprendre mieux les enjeux et de la propagande générée par les Etats Unis, voici une interview très intéressante d'un spécialiste, diffusée il y a deux semaines à l'occasion de l'émission hebdomadaire "Point culture".

Voici le lien de la vidéo http://www.youtube.com/watch?v=XSoOkN-SUlk

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22 février 2012

Un film de propagande


La propagande cinématographique doit respecter certaines règles pour être réellement efficace.
         La première est celle de simplification. C’est un principe de base qui consiste à la création d’un ennemi unique, d’un mot d'ordre et d’un slogan. Cela permet à l’ensemble de la population visée de comprendre et d’intégrer correctement le message transmit.
         La deuxième règle est celle du grossissement, de l’accentuation et de l’exagération, c'est-à-dire de ne pas aller dans les détails de l’image que l’on veut représenter dans l’esprit des gens. Cela permet de toucher plus profondément le public qui gardera en mémoire des images particulières et symboliques.
         La troisième règle est celle de l’orchestration. Elle consiste à répéter très régulièrement des symboles (comme des drapeaux, insignes, uniformes) représentant  les thèmes principaux du film (antibolchevisme). Avec une répétition conséquente, le spectateur retiendra sans effort les thèmes principaux.
         La règle suivante consiste à accrocher le spectateur dès le début du film afin de marquer son esprit et de le captiver. Il faut aussi qu’il y ait une accroche à la fin du film pour que le public sorte de la séance marqué par ce qu’il vient de voir : cela participera au succès du film et renforcera les répercussions de la propagande mise en œuvre.
         La dernière règle est celle de l’hunanimité, de cohésion. Elle consiste à renforcer une impression d’homogénéité et de créer un sentiment d’appartenance, ce qui développe donc une identité nationale. Cette règle cherche aussi à faire croire au public que l’opinion du cinéaste est l’opinion générale.
         Enfin, les cinéastes instrumentalisent aussi la musique. Elle est très importante car elle est la vraie identité du film. En plus de participer à son succès en étant diffusée par les radios, elle aide à garder le film en mémoire sur une plus longue durée.

22 février 2012

Cinéma outil de propagande

         
          Le cinéma a dès ses débuts, été exploité à des fins politiques. En imposant une vision idéalisée de la société il influence instinctivement le jugement du public. C’est le principal instrument de critique du pouvoir. Il permet par la puissance de ses images de changer ou d'influencer les esprits d’une population. Pendant le temps d’un film les spectateurs ne pensent à rien d’autre qu’au message indirectement transmis .On parla souvent d’un « temps de cerveau disponible ». Cette expression résume bien la manipulation à laquelle peut servir le cinéma. 

22 février 2012

Prédominance technique et économique

       

A partir de 1945, date de la fin de la seconde guerre mondiale, les Etats-Unis sont à l’apogée de leur domination économique et produisent une importante partie du PNB mondial. Précisons quand même que la domination américaine n’a pas lieu qu’au niveau économique : les Etats-Unis multiplient leur présence sur tous les terrains et deviennent progressivement la première puissance mondiale.      

Ceci dit, revenons-en au cinéma, la période de guerre froide offre aux scénaristes d’Hollywood, des succès assurés ; des films de science-fiction des années 1950 aux films d’espionnage à partir des années 1960. L’opposition Est/Ouest est portée sur grands écrans et les risques de guerre nucléaire déclinés sous toutes les formes.

Hollywood, existe grâce à la puissance américaine, mais deviendra une véritable puissance économique. Elle devient le centre culturel américain, et constitue un avantage non négligeable pour les Etats-Unis.

Les studios Hollywoodiens se démarquent entre autres par la technicité cinématographique qui s’y développe. Le Cinémascope, procédé de prise de vues qui voit le jour en 1953, entraine un succès de productions couteuses. Les progrès techniques entrainent donc un développement économique immédiat. Le cinéma permet alors d’exporter à l’étranger le rêve américain, il est un véritable outil de propagande.

La technologie des studios se développe (la stéréophonie pour l’audio, le procédé technicolor pour l’image et les formats géants) et permet à Hollywood d’utiliser son avantage technique pour proposer des films à l’esthétique spectaculaire et aux spectacles encore plus bluffants.

Faisons à présent un point économique : En 1970, avec l’arrivée des blockbusters, films aux budgets importants, Hollywood explose ses recettes et attire l’attention des médias et du public. Ce cinéma permet aussi d’attirer un public plus jeune, et devient le genre cinématographique le plus utilisé en tant qu’outil de propagande.

Hollywood est donc, pendant la guerre froide, une véritable puissance à lui seul. Une puissance économique par ses recettes ainsi que par le budget employé dans ses productions cinématographiques, et une puissance technique par les progrès (techniques) réalisés et permettant la réalisation de films à grand budgets. Hollywood reste donc une puissance économique et technique, mais dont le but ne se limite pas au divertissement de la population américaine.

22 février 2012

Accords Blum-Byrnes

Comme expliqué précédemment l’étroite coopération de l’état américain avec Hollywood est indéniable.
L’Amérique souhaite désormais diffuser une image idéalisée de sa nation aux autres pays et particulièrement à l’Europe.

Voici un extrait d’un article du Mond, qui nous éclaire sur les accords Blum-Byrnes; accords entre les gouvernements Français et Americain en ce qui concerne la projection d'oeurvres cinématographiques americaines en France : cliquer ici pour voir l'article

22 février 2012

Ronald Reagan et la mise à profit d’Hollywood


          Ronald Wilson Reagan est né le 6 fevrier 1911 et mort le  5 juin 2004. Il sera un acteur et homme d'état américain, 40ème président des Etats-Unis, de 1981 à 1989. 
          Il entame en 1937 à Los Angeles sa carrière d'acteur au cinéma puis à la télévision. "Knute Rockne", "All American", "Crimes sans chatiment" et "Bedtime for Bonzo" sont ses films les plus notables. Il deviendra Président de la Screen Actor Guild puis porte-parole pour General Electric s’introduisant alors en politique. Initialement membre du Parti démocrate, il s'oriente vers la droite à la fin des années 1950 et rallie le Parti républicain en 1962. Il est élu en 1966 gouverneur de Californie et est désigné comme le candidat républicain à l’élection présidentielle en 1980. Reagan remporte l'élection presidentielle face au président sortant, Jimmy Carter en 1981.

          Il soutient en tant que président les mouvements anti-communistes dans le monde entier et renonce à la politique de détente en augmentant massivement les dépenses militaires et en relançant une course aux armements contre l'URSS. Il aura eu une relation privilégiée avec Hollywood, ayant lui même été acteur et ayant saisi le potentiel énorme de communication que détient l’industrie cinématographique. Il se servira alors des relations qu’il a entretenues avec les personnes influentes d’Hollywood pour diffuser et imposer l’idéologie et l’impérialisme américain dans les films. Durant les années 1980 il intensifiera la collaboration entre les institutions nationales et Hollywood, le « modèle reaganien » s’imposera alors au cinéma.
          Le héros reaganien se veut l’incarnation du « rêve américain ». C’est avant tout un « self-made man » dont le courage et le travail viennent à bout de toutes les difficultés, et lui permettent de prendre sa revanche (même sur la guerre du Viêt-Nam). Les héros comme Rocky Balboa et John Rambo, qui au prix de beaucoup d’efforts physiques se donnent les moyens de réussir, seront récompensés. Ces protagonistes garderont cependant leurs parts d’humanité sans laquelle le principe d’identification ne fonctionnerait pas.
          Sous la présidence de Ronald Reagan, on constate donc que la reprise des tensions avec le bloc communiste s’accompagne d’une exploitation particulière d’Hollywood comme moyen de propagande idéologique. 

22 février 2012

Complicité entre Hollywood et les institutions nationales

Durant la guerre froide, d’importantes institutions nationales telles que la Pentagone, la CIA ou encore le FBI ont pris part au combat en se ralliant à Hollywood. Il s’agit donc de vanter les mérites de l’armée américaine.

         Penchons-nous d’abord sur le cas du Pentagone. La coopération entre le département de la défense des Etats-Unis et Hollywood se résume finalement à un simple accord : le Pentagone accepte de fournir le matériel militaire nécessaire à la réalisation de films hollywoodiens coûteux, en échange de la mise en avant de l’héroïsme romancé des soldats américains et en appuyant sur l’invincibilité de l’armée américaine : on parle de coopération matérielle. Le matériel « prêté » aux producteurs Hollywoodiens peut aller des sous-marins aux images d’archives, en passant par des conseils millitaires sur les mises en scène employées, lors de scènes de batailles par exemple.
Revenons sur les conditions imposées par le Pentagone : on en distingue trois qui ont finallement le même but :
-  Les films réalisés doivent contribuer à améliorer la perception de l’armée et plus particulièrement du Pentagone par le public.
-  Ils doivent donner envie au spectateur d'intégrer l'armée. 
-  Laisser une image toujours positive des actions et des décisions du gouvernement américain et de son armée, quitte à modifier la réalité.
Hollywood et le ministère de la défense sont au final tous deux gagnants.

         La Central Intelligence Agency  fut quant à elle, créée à l’époque de la guerre froide, à son commencement, en 1947. Elle fut initialement dirigée contre l’Union Soviétique. La CIA concentra ses premières actions en Europe dans sa lutte contre les partis communistes, notamment en Italie et en France. Elle construisit aussi des réseaux de renseignement directement sur les territoires communistes.
Mais le rôle de la CIA lors de sa coopération avec Hollywood, ne fut pas aussi clairement défini que celui du Pentagone. A l’inverse du Pentagone, la CIA ne dispose pas d’outils similaires ni des mêmes conditions à respecter.  La CIA est pourtant un parrain officiel des films hollywoodiens : celle-ci fournit des consultants, qui travailleront le scénario avec les scénaristes et les producteurs. Cette coopération sera très peu mise en avant et ne se remarquera que par la présence du directeur de la CIA et du responsable de la sécurité nationale lors d’avant premières de films ou sur les plateaux de tournages. Notons que les génériques de films ne mentionnent jamais la CIA, à l’inverse du Pentagone, remercié à chaque générique de fin de films avec lesquels il a coopéré.

        Je termine en précisant que, tout comme la CIA, le FBI sera à partir de 1985, de plus en plus coopérateur avec Hollywood. D'ailleurs le FBI dressa de nombreuses listes noires sur lesquelles figurent le nom de gens susceptibles d'être des "libéraux" c'est-à-dire d'être de gauche, "communistes" "anciens nazis", ou " toutes personnes préconisant le renversement du gouvernement des Etats-Unis" . Ces personnes sont interdites d'embauche dans les grands studios d'Hollywood. 

7 février 2012

Rappels

 

            Je vous invite à consulter mon rappel sur la propagande, le cinéma Hollywoodien et le contexte historique de la guerre froide. Bonne lecture !

            La propagande désigne la stratégie de communication, dont use un pouvoir politique pour faire changer à une population la perception de choses, d’évènements, de personnes. D’une manière plus générale, la propagande est l’art de propager à grandes échelles des informations, fausses ou non, mais toujours partiales. La propagande se concentre sur la manipulation des émotions au détriment du raisonnement et du jugement. Son utilisation massive en particulier à des fins politiques, résulte de la combinaison née de l’explosion des moyens de communication.

            Le cinéma américain, est celui qui a le plus profondément façonné l'industrie cinématographique au cours de son premier siècle d'existence, tant au niveau des contenus et des techniques qu'au niveau économique et culturel.
 Il existe de nombreuses controverses en ce qui concerne le cinéma Hollywoodien. Plusieurs historiens et sociologues analysent le cinéma américain comme étant un cinéma national permis par la grosse industrie que sont Hollywood et Washington. Les auteurs  de Washington Hollywood : Comment l’Amérique fait son cinéma, affirment clairement que le cinéma hollywoodien a permis aux États-Unis de se forger une identité nationale. Les origines de Hollywood auraient pris naissance grâce à une collaboration étroite entre la politique de l’est et le développement de l’ouest. Il représenterait une arme très importante pour promouvoir la toute puissance des États-Unis à travers le monde. En produisant des rêves et des images Hollywood contribue aussi à forger une identité nationale au sein du pays. " Le cinéma hollywoodien est là pour divertir, pour rassurer, mais aussi pour promouvoir l’American way of life."

            En 1947 née une intensive concurrence entre les Etats-Unis et l’URSS. Deux blocs se forment et le monde devient bipolaire. Le capitalisme libéral américain s’oppose à l’idéologie communiste soviétique. Le terme de guerre froide est employé pour caractériser le fait qu’il n’y a pas eu d’affrontement direct entre les deux grandes puissances. La guerre froide s’achève avec la chute du mur de Berlin en 1989. La combinaison du soft power (propagande) et du hard power  (l’armée) des Etat Unis aura eu raison du bloc de l’ouest. 

22 janvier 2012

A propos

Je m’appelle Peter, je suis d’origine américaine mais je vis en France depuis ma naissance.

Les Etats Unis m’ont toujours fasciné, son impérialisme, sa puissance, et son influence sur le monde.
J’aimerais ici partager ma passion avec vous.

Je consacre ce blog à la société américaine et plus précisément à sa propagande à travers les films étant moi-même un cinéphile avéré. Durant la guerre froide l’Amérique puisait entre autres sa force de l’incroyable propagande que générait le gouvernement américain. Je concentrerai donc mes recherches sur cette période.

Je ne cherche pas à dénigrer les Etats-Unis et son fonctionnement politique, mais plutôt à vous ouvrir les yeux sur des faits incontestables qui sont encore aujourd’hui ignorés du grand public.

La première partie de mon blog sera consacrée au fait que le cinéma est un outil idéal de propagande, j'évoquerai donc le controle de la production ainsi que les rapports entre les leaderships et l’état américain. La deuxième partie sera elle dédiée à la déformation de la réalité que permet ce support.

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